jeudi 9 juillet 2015

T'as la dalle ?




En Lée, samedi 27 Juin, 7h12.


Les machines attendent, silencieuses, l'arrivée imminente de leurs maîtres. Dans la tension palpable deux brouettes échangent rapidement les dernières nouvelles - Il semblerais qu'ils se rapprochent. 





Même les oiseaux ont arrêté de chanter à l’affût d'un crissement de gravier annonciateur du grand commencement. Soudain, une forme sombre déchire la brume de vapeur qui s'échappent du sol sous l'effet de la chaleur écrasante, les voilà !



Pause technique





Après avoir décaissé de 40 cm, nous avons fait des lasagnes. Une première couche de gravier 10/20 sur 15 cm  qui a permis de passer les évacuations, de remettre de niveau et qui participe au drainage de la maison. Ensuite, nous avons étalé le polyane en veillant à le faire remonter le long des murs. Celui-ci a pour rôle d’empêcher toutes remontées d'humidité. 


Une couche de treillis relevée avec des cales viens apporter une tenue au béton.


Nous avons choisi de sceller des règles en PVC de niveau à la hauteur voulue. Elles nous serviront de guide pour tirer la dalle à la règle de maçon. 
Pour finir on coule un béton de dalle à 350Kg/m3 sur 12 cm.


Fin de pause technique



L'équipe s'arme alors de pelles, de seaux et de gants. Le ballet des brouettes  débute sur une symphonie mécanique. Le béton et la sueur coule à flot, la bière pas encore, trop tôt peut être ? 

 


À l'intérieur, dans une parfaite synchronie, nos corps se meuvent en une imitation élégante de gallinacés sortant de la mare. Le chef béton hurle le rythme, "ON OSCILLE" (ou on ensile, je n'ai pas su dire) rugit-il, "ON TIRE" !


C'est au moment où la partition semblait millimétrée que la mini-pelle émie une note discordante et le bruit de la bataille se tu. "Elle a dé-chenillé !" Entendait-on. Tout semblait perdu quand un humble marchand de passage proposa son aide. Il s'avérait qu'il avait des connaissances en ingénierie mécanique et qu'il avait tenté de remporter à mainte reprises le concours de la plus belle moustache, mais ceci est une autre histoire.


Ne se laissant pas démonter la "team dalle" conquis en peu de temps la partie cuisine au moment même où de doux fumets s’élevaient du quartier général.


Après une courte page de pose, courte pub de page, pose de pub, bup de poge, bref :

Sur-motivée la valeureuse tribu des "faiseurs de matière" recommence à alimenter les gueules à béton irrassasiables. La souffrance se lit sur les visages, combien de temps faudrait-il encore tenir ?  



Un duel tacite c'était mis en place entre l'équipe des francs-tireurs et celle des bétonnières. Qui doit attendre l'autre...?


Mais c'est alors (bien plus tôt que prévu) qu'un appel libérateur retentit dans la pénombre du salon. Les brouettes s'arrêtent, les bétonnières se taisent pour de bon et sous les vivats de la foule la dalle apparaît, belle, lisse, pure comme une étendue de neige jamais foulée. "C'est fini", "On a réussi" scandent les valeureux combattants. Des larmes roulent sur les joues rougies par le soleil, on se prend dans les bras, des rires soulagés retentissent çà et là. 
Les laissant à leurs réjouissances la page se tourne sur d'autres aventures et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'en... de moutons !



La dalle est finie, qu'elle étape ! On est effectivement super content, un grand merci à notre équipe, PE, Jess, Swann, Sophie, Raùl, Hélène,  Pierre-éloi, Marin, Mister Tong, Malo et Egon !



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