La fenêtre fermée n’en réfléchit pas moins
Le monde qu’elle tient à l’écart d’elle-même
La fenêtre fermée n’est pas très sûre d’elle
Ni d’être ce qu’elle est ni de voir ce qui passe
La fenêtre fermée tournée vers son envers
Donne à la nuit dedans des nouvelles du jour
Et parle à la chaleur du froid qu’il fait dehors
La fenêtre fermée réfléchit lentement
Et triste traversée taciturne tapie
Rêve de retenir et de garder pour elle
rien qu’un petit moment préservé de s’enfuir
Ce chat ou cet enfant qui marchent dans la rue
Et traversent son eau sans y laisser de trace.
Merci à Claude Roy.
Ce sont de beaux vers ! Vous devez certainement être très fiers de vos fenêtres. Elles sont de toute beauté.
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